☆ a wolf in disguise (arden)

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« Je dois y aller, Ariane. Je n'ai pas le choix. » Je m'approchais de ma jeune sœur, elle qui était si inquiète de me voir partir. Je ne lui avais pas dit les raisons de ce départ précipité et je ne comptais pas le faire. Certains secrets devaient être gardé. Je tenais à la protéger de ce monde que je découvrais. Je la serrais alors dans mes bras. « Ne t'inquiètes pas pour moi. Je sais me défendre... » Lui murmurais-je dans le creux de son oreille. « Prends juste de soin de notre Mère-grand pour moi. Tu sais qu'elle a besoin de nous. Je compte sur toi. » Je glissais une main sur sa joue droite et déposais un baiser sur la gauche. Je jetais un regard à Mère-grand qui nous regardait au loin du coin de l’œil. Depuis la disparition de nos parents, elle l'avait toujours fais. Elle nous avait accueilli, hébergé et éduqué. Aujourd'hui, nous prenions soin d'elle et c'était pour cette raison que je partais. Je ne pouvais me permettre de les voir souffrir par ma faute. J'avais tout gâché et une personne en avait profité pour me faire chanter. Rebecca Sakston, une veuve diabolique au moyen infini. Ainsi, je quittais ma famille, le cœur lourd et l'âme en peine, afin d'accomplir la mission qui m'avait été donné : martyriser la douce et belle Melvina Sakston. « Mon cher et tendre chasseur, avez-vous su relever le défi que je vous ai demandé ? » Je m'avançais vers la jeune femme, le regard dur et noir, mon arme à feu glissée dans mon jean au niveau de mon dos. Je la saluais d'un léger mouvement de tête et lui tendais alors la preuve de ma mission à travers une photo que j'avais prise avec mon portable. « Bien. Très bien, même. Cette petite peste n'a que ce qu'elle mérite. » S'acclama-t-elle devant moi avec un sourire machiavélique. « Je vous garde à mon service et ceci n'est pas une recommandation mais bel et bien un ordre. A moins que vous ne préféreriez voir votre joli minois en gros titre demain matin avec votre histoire de corruption ? » Je serrais les poings. Encore une fois, elle me contrôlait et me tenait dans ses filets. Je n'avais pas le choix, je devrais lui obéir quoi qu'il arrive pour protéger ma famille. « C'est avec un plaisir incommensurable que je vous servirais, ma reine. »

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Je roulais dans mon pick-up. La nuit était tombée sur la ville et je me dirigeais vers le lagon pour un bain mérité après une journée de travail acharné. Musique à fond, fenêtre ouverte et bras gauche à l'extérieur du véhicule, j'avançais presque par automatisme. Je connaissais tellement les rues et chemin de cette ville que personne ne pourrait m'entuber concernant les directions à prendre. J'arrivais rapidement au lagon et de mon emplacement, j'entendais déjà l'écoulement de l'eau et cette cascade qui me faisait rêver. Descendant de ma voiture, je déboutonnais les quelques boutons de mon uniforme et m'avançais jusqu'à cette eau translucide et clair, reflétant les rayons de la lune qui éclairait brillamment mon chemin. Je commençais à retire ma chemise quand mon regard se posa sur la silhouette qui se dessina devant moi. « Qui est là ? » Je dégainais mon arme et retirais la sécurité, prêt à tirer en cas d'attaque. Cependant, cette ombre sortit de l'eau et un corps ruisselant et nu apparut sous mes yeux. Je connaissais ce jeune homme. De vue simplement. Torse nu, je le reluquais sans même me cacher qui se présentait à moi. Sans dire un mot de plus, je rangeais mon arme et déboutonnais mon pantalon avant de le descendre sans attendre à mes chevilles. Je souris. Sans rien ajouter, je le retirais et plongeais alors dans l'eau tandis que j'étais en simple boxer. Pour le moment en tout cas. Ainsi, je m'approchais du voleur de baignade de minuit, toujours immergé et nageant jusqu'à lui sans reprendre ma respiration. Prenant une impulsion au fond du lagon, je remontais rapidement à la surface et me dévoilais au jeune homme, lui jetant alors mon sous-vêtement au visage. « Je crois que nous n'avons jamais eu l'occasion de nous présenter, monsieur Lannister. » Oui, je connaissais tout sur tout le monde et savais pertinemment à qui j'avais à faire. Peut-être aurait-il peur ? Ou cette situation l'amuserait-il ? D'une certaine manière, je le testais. Je me permettais de le faire car personne ne me disait en dehors de notre reine vénérée. « Ma nudité vous dérange-t-elle par hasard, vous qui avait souillé mon lagon la nuit même où j'ai décidé de prendre un bain ? » Quel que soit sa réponse, je resterai, me baignant comme je l'avais décidé. Ce n'était pas un petit jeunot qui m'empêcherait.

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« J'ai besoin d'argent ! » Lançais-je à ce prêteur sur gage qui me ria au visage. Il semblait heureux de voir, comme s'il avait su que je viendrais à jour à lui. « Et qu'avez-vous à me proposer en échange, cher chasseur ? » Surpris qu'il connaisse mon nom, je déposais les papiers de mon ancien appartement sur son bureau. Je ne pouvais mettre la maison de Mère-grand en suspens. Elle était bien trop précieuse. Et même si j'avais des problèmes, jamais je ne pourrais la retirer à Ariane, ma cadette. « Ooooh, mais voilà une chose intéressante. » Le prêteur sur gage prit les papiers et les rangea dans son coffre avant de me tendre des liasses de billets. Un immense sourire s'affiche sur son visage. C'était comme s'il connaissait l'avenir et savait ce qu'il adviendrait de notre contrat. « Une petite signature ici, monsieur Wolf, et mon argent sera vôtre. » J'hésitais à prendre le stylo qu'il me tendait, me posant certainement trop de questions. Avais-je raison de mettre en jeu mon ancien appartement ? Me débrouiller seul ne serait-ce pas une meilleure solution ? Que se passerait-il, si je n'arrivais pas à rembourser mes dettes ? « J'attends ! » D'un geste brusque et violent, j'attrapais son stylo et signais le contrat. Dès que la plume tira son dernier trait, le prêteur ria aux éclats. J'avais l'impression d'avoir signé ma perte et ma mort sur ce vulgaire bout de papier et je ne savais comment m'en défaire désormais. « A très bientôt, monsieur Wolf. Et croyez-moi, notre prochaine rencontre arrivera bien plus vite que vous ne le pensez. » Sans dire un mot de plus, je quittais son établissement avec mon argent dans un sac à dos. Je ne réalisais pas encore que je venais de passer un pacte avec le diable en personne. Je ne voyais pas encore l'immense galère dans laquelle je m'étais fourré. J'étais aveugle alors que lui semblait être éclairé sur mon futur et nos prochaines rencontres.