sweet devil. (max)

Accoudé nonchalamment au bar, le regard perdu sur la papier peint coloré en face
de toi, tu ne fais aucun cas de clients et ceux-ci commence d'ailleurs à te regarder de travers. Comme toujours, il te faut te comporter de façon étrange et renfermé, comme si rien ne te touchais et que rien n'était de l'ordre de tes affaires. Il t'a suffit d'un gamin qui met un peu de temps à se décider entre le bonbon de couleur rouge et celui de couleur jaune pour t'exaspérer et te perdre dans tes pensées. Si bien que le moment du choix final est là mais tu n'es plus disposé à t'en préoccupé. Drôle de manière pour un vendeur de s'occuper de sa clientèle. Mais c'est toi. Et tu te fous de tout. Le père t'appelle à plusieurs reprise et ce n'est qu'à la troisième réitération d'un "monsieur" appuyé que tu te décides enfin à lever les yeux vers le personnage. Il n'est pas d'ici . C'est à peu près tout ce qui te viens à l'esprit. Non, son visage ne te reviens pas et celui de son gosse non plus. Mais c'est surtout la manière qu'il a de s'adresser à toi et de s'énerver de cette manière qui te met la puce à l'oreille. Parce que ceux qui te connaissent, ils savent. Quand t'es partit, t'es partit et il n'est pas bon d'hausser le ton avec toi, tout le monde sait d'ailleurs que dans une telle situation il vaut tout de suite mieux faire appelle à ta soeur qui n'est jamais loin pour réparer les conséquences de tes humeurs. Sauf que voilà, tout le monde ne peut pas être un habitué ou simplement un habitant de la région. Et parfois tu dois faire face à quelques touristes. Ou plutôt, ils doivent faire face. Car oui, au moment ou l'homme se permet une nouvelle fois de prononcer un appelle avec un peut trop de vigueur, il reçoit derechef son paquet de bonbon dans la tronche et un sourire sarcastique et provocateur de ta part pour seule réaction. "ça fera..." mais avant que tu ais pu prononcer le prix de façon toute aussi moqueuse que ta précédente action, une jeune femme qui te connaît bien, toi et ta manière de faire, se décide à crier le nom de ta sœur comme l'on appelle les secours. Ce n'est pas trop tôt, tu en as marre. Tu entends les pas de ta soeur et déjà tu t'éloignes de la caisse, adressant un dernier sourire à l'homme que tu as réussi à pousser à bout sans prononcer la moindre parole avant de voir tes lèvres retrouver à nouveau leur place original et ton air renfermer reprendre ses droits. Lorsque Max fait son entrée, la femme qui à crié l'appel au secoure lance un regard appuyé dans ta direction, puis vers l'homme. Toi tu dis rien, t'attends sa réaction. Habituel de toute façon.